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L'École de la Vie

Tout commence enfant

Le premier souhait que j'ai fait quand j'ai commencé à exercer mon métier de naturopathe est de mettre cette pratique et tout ce qui s’y rattache (connaissance de soi, de son corps et de son esprit, bien-être physique et psychique, …) au service de l’enfant. Ce souhait m’a fait rencontrer Marie, qui voulait créer une école différente pour ses enfants, aujourd’hui en Instruction En Famille (I.E.F.). Nous avons ensemble, et avec d’autres membres investis, créé l’association qui porte aujourd’hui le nom et le projet de

« L’École des Roseaux ».

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Je ne suis pas Maman, nombre de personnes sont donc surprises de me voir engagée dans un tel projet. Je partage avec vous aujourd’hui cette réflexion qui m’anime depuis quelques années maintenant.

Prêt pour l'école

Avant d’être Naturopathe, j’ai beaucoup travaillé avec les enfants, à l’école, en centre de loisir ou encore en soutien/aide aux devoirs.

 

J’y ai vu et accompagné des enfants très différents, certains bien dans leurs baskets, d’autres moins. Il y a les enfants scolaires et les têtes ailleurs. Et puis j’ai vu ce rapport de supériorité qui est omniprésent à l’école et qui se manifeste de différentes manières : entre l'adulte et l'enfant, mais aussi entre enfants. L’adulte est celui qui donne l’accord, et le désaccord. C’est celui qui sait ce qui est bien ou mal, mieux que l’enfant, celui qui pose le cadre dans lequel il faut entrer. On est noté, comparé, puis on apprend vite à se comparer aux autres (par mimétisme tiens... ).

 

Faut pas être le dernier, sinon t’es le boulet. Faut pas être le premier, sinon t’es le fayot, l’intello, pour peu que t’aies des lunettes…

 

Il y a celui qui est exclu : il n’est pas forcément bon ni mauvais à l’école, il est juste exclu. Les autres le rejettent et le rappellent, il ne trouve pas sa place. L’école c’est l’ascenseur émotionnel pour lui, les montagnes russes sans ceinture. Accroches-toi bonhomme, ça va secouer ! Souvent bouc-émissaire des élèves, voire de certains professeurs, il a le ventre noué chaque matin. C’est la faute de personne, le système est fait comme ça, et c’est plus facile ainsi.

 

Et puis il y a celui qui a la tête ailleurs en permanence. On le reprend sans cesse, on le secoue un peu, on râle après lui, « c’est encore toi qu’on attend ! », « Eh oh Pierrot la Lune ?! La réponse elle est pas écrite au plafond ! ». Il a le regard dans le vague ou est absorbé par une toute autre tâche qui semble futile. Il est très intelligent, ce n’est juste pas l’environnement dont il a besoin là maintenant. Il s’y intéressera un jour, aux divisions, à François 1er et aux propositions subordonnées. Il apprendra même tout ça à une vitesse folle, quand il en aura besoin. Là, il ne comprend juste pas pourquoi il ne peut pas vivre ce qui l’anime à ce moment.

 

L’hyperactif : celui-là, il énerve. Il ne tient pas en place, il parle avant de lever la main, il bouge trop vite et emmène avec lui la peinture du copain d’à côté. S’excuse, puis rigole, c’est sa défense. On le prend par le bras, le bouscule jusqu’au coin le plus proche. On veut juste la paix trois minutes. Faut dire qu’on n’a pas d’autre solution qui vient là, tout de suite, au milieu de trente autres enfants, dans une salle de classe. Heureusement qu’il a bon caractère, il revient le lendemain avec le même enthousiasme, vous adresse le même grand sourire chaque matin.

 

Ce ne sont que des exemples parmi d'autres ; autant d'exemples que d'enfants en difficulté face au milieu scolaire actuel.

 

Et les parents dans tout ça ? Ils sont perdus. Quand on en a après ton enfant, on en a après toi. 

 

Bien sûr, tout est question de contexte. Mais voyez-vous depuis quelques temps le nombre croissant de personnes en reconversion professionnelle ? De crises de la quarantaine, de la cinquantaine ? On plaque tout et on recommence, parce qu’on découvre seulement qui on est et ce qui nous rend profondément heureux. « On peut la refaire ? j’étais pas prête ! » Sauf que la première prise a duré quarante ans. Si on arrivait au collège, au lycée, sans douter de notre personnalité, en apprenant à assumer notre individualité, à la rendre favorable au lieu de la cacher, on n’en serait pas là. Trop de lycéens choisissent leur orientation au détriment de ce qu’ils sont.

 

C’est pour cette énorme raison que je suis attachée à œuvrer pour le développement personnel et la connaissance de soi à l'école. C’est ce que je fais à travers l’association qui porte aujourd’hui le nom et le projet de « L’École des Roseaux », et à travers des ateliers et interventions à venir auprès des enfants et adolescents.

 

Parce que tout commence enfant, peu importe le chemin, la carrière simple ou multiple, les choix de vie qu’ils feront, pourvu que ces choix soient conscients et nourrissent cette flamme intérieure qui nous anime quand on fait ce qu’on aime.

 

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 Publié le 8 octobre 2019

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Sophie Rouland

Naturopathe

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